Meriem : Comme un compositeur avec sa musique, je visualise dans ma tête la composition de mes designs pour les transposer sur mes créations. Pour cela je m’inspire de mon quotidien comme des films, des paroles de musiques, j’ai déjà transformé des phrases pour en faire des designs sur mes bijoux. C’est un défi de partir d’un matériau brut, il y a un gros contraste entre le matériau du départ et mes designs. C’est d’autant plus difficile que dans la culture tunisienne on ne pratique pas le bois et on ne porte pas spécialement des bijoux en bois non plus. Mais c’est très satisfaisant de commencer à travailler sur un morceau de bois pour le transformer complétement en bijoux que des personnes pourraient porter. Ça me tiens à cœur d’être plus en contact avec la nature et de créer des produits dans le respect de l’environnement. J’utilise des stylos laser et des outils pour graver, j’aime énormément travailler à la main. Je récolte le bois moi-même, sois dehors soit j’en achète, ou bien je peux aller chez des menuisiers pour récupérer les restes non utilisés. Je suis contre la fast fashion, je pense que l’identité importe beaucoup dans la conception de chaque produit.
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